Dessinateur passionné depuis son enfance, Germain Rigolet alias Stiletto Crandarret puise son nom dans les nombreux couteaux dont son père faisait la collection, ce qui définira son style singulier au fil du temps. Baigné par la bande dessinée, les dessins animés, les films, sans compter l’émergence des animés japonais depuis les années 80 que ses frères, plus âgés, adulaient, Stiletto Crandarret est noyé très tôt dans ces mondes fictifs et fera du dessin son principal intérêt.
Enclin à progresser dans cette passion, il apprend seul les bases du dessin traditionnel avec la découverte d’artistes qu’il juge formidables et proches de son monde. Frank Frazetta, Robert Crumb, Gustave Doré ou encore les conseils de Richard Williams dans “Techniques d’animation” sont des références fondamentales pour l’illustrateur en devenir. Au fur et à mesure de sa pratique, son réalisme devient plus personnel et est agrémenté d’un esthétique d’ombrage en pointillisme. Se sentant moins proche des portraits et avec un besoin intense de se retrouver dans un monde plus libre et créatif, il se réinvente dans le monde du tatouage. C’est avec comme pied d’appui Manuel Moreno - artiste tatoueur-peintre-dessinateur et ami proche, qu’il apprend l’art du tatouage et en profite pour retrouver cet art qu’il aime tant : le cartoon. Parmi ses inspirations : Chuck Jones, Tex Avery, Ralph Bakshi ou encore les dessins d’Ed “Big Daddy” Roth. Il tente alors de développer son propre style en adaptant ses illsutrations aux contraintes liées au vieillisse.
Un style acéré principalement malveillant, son monde se feint en cartoon avec des personnages patibulaires et farouches, mêlant l’envie de casser les codes acquis de ses années d’apprentissage. Des proportions désordonnées, parfois inversées, des traits saccadés, son travail se distingue par un cocktail d’œuvres variées avec, pour la majorité, des personnages aux yeux menaçants à la forme d’un couteau. Mais cette façon de dessiner évolue et Stiletto Crandarret reste un artiste libre qui aime altérer plusieurs styles de dessin et cherche encore son graal, l’œuvre de sa vie
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